ivresses, désastres

k a s t e l l o r i z o . g r e e c e

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
22 : 38 
Comment vous décrire cette île ?
Vous n'apprendrez rien si je vous parle de l'omniprésence de l'eau. Car de l'eau il y en a partout, je suis dans un cul-de-sac où le dédale de ruelles débouche à la même conclusion, au même point.
Un rivage. Une crique. Un îlot. Un port. La mer. Point à la ligne.
Non, Kastellorizo est plus qu'une île entourée d'eau, aussi cristalline soit-elle.

la facétie du bouzouki

k a s t e l l o r i z o . g r e e c e








17 : 31 Je flâne les mains dans les poches en sifflotant ce petit air de bouzouki, toujours cet espiègle petit air qui ne veut plus sortir de ma tête. Je regarde les touristes ensandalés pendus à leurs appareils photo et les chats fuirent sous les tables à l'arrivée de l'aubergiste. Au bout de la jetée, j’aperçois l'ermite du coin, un vieil homme aux petites lunettes rondes, cheveux longs, toujours torse et pieds nus. Il vit dans cette vieille chapelle. Mais que peut-il bien y mijoter ?

un rien sophistiquée

a g i o s   g e o r g i o s . g r e e c e




Il est 10 : 12, mon estomac crie famine et je dois me ravitailler. J'ai une envie folle d'olives noires et d'huile d'olive, de miel et de petits gâteaux qui collent aux doigts, de rakomelo et de café frappé. Je sais exactement où dénicher ces délices insulaires. Escale imminente sur le sol hellénique.

des amis épicuriens

a e g e a n  s e a . g r e e c e
15 : 25 J'aborde les côtes d’Utopia. Sans matelot Utopien à bord, interdiction formelle pour moi de pénétrer dans le golfe. Je reste à l'écart donc. J’étrangle la voile et jette l'ancre. Ce que je vois alors me console d’être tenue au large. D'ici l’île est majestueuse. Alors je sors de ma poche mon vieux livre corné, et me plonge dedans, je reste en apnée pour quelques lignes, le temps d'un paragraphe.

minuscule obsession

s y m i . g r e e c e





18 : 10 Une île se dégage des lourds nuages gris, le soleil luit sur son chef. Sa nature regorge de fruits délicieux, le poisson s'attrape à la main, les lois y sont douces. Voici l'île des plaisirs. J'y croise un certain Gauguin qui goûte et gouache des fruits exotiques. La jungle est aussi sauvage et naïve que celle du Douanier Rousseau. Cette escale et délicieuse, trop pour y rester. Je lève l'ancre.